Page:Baissette - De la péritonite.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 16 —

sont secs, coiffés et expulsés avec difficulté ; la miction est rare.

La respiration est gênée, et on conçoit qu’elle doive être plutôt costale qu’abdominale. Le pouls est petit, dur, quelquefois accéléré, d’autres fois rare. Les extrémités sont froides, tandis qu’à l’abdomen la peau accuse un certain degré de chaleur. Chez les animaux qui peuvent vomir, il y a, en outre, des vomissements, des hoquets, etc.

Si la maladie est plus intense, les douleurs sont très vives, l’animal se débat, est atteint de violentes coliques, se couche, se relève, regarde le flanc ; en un mot, les symptômes plus haut cités s’aggravent.


Symptômes particuliers. Péritonite spontanée. Peu intense, la maladie est relativement lente ; il y a tristesse, diminution de l’appétit, tourments devenant de plus en plus fréquents ; enfin, météorisation. Lorsqu’elle est plus intense, la marche des phénomènes est très rapide ; il survient des coliques ordinairement assez fortes ; l’animal gratte le sol avec les pieds de devant et regarde le flanc ; la station est opiniâtre.


Péritonite traumatique. 1o Accidentelle. — Outre les symptômes précédents, on remarque encore sur les parois externes du ventre, des contusions, des œdèmes consécutifs, des ecchymoses sur la peau dépourvue de pigment, des plaies plus ou moins profondes dans lesquelles sont encore engagés parfois les corps étrangers qui les ont produites. M. Lafosse a constaté, dans plusieurs cas, la présence de canules de trocart, d’aiguilles ; c’est par l’exploration des parties (sondage, palpation) qu’on s’assure de leur présence, si on ne les aperçoit pas à première vue. M. Bousquet, en 1842, alors élève de 4e année à l’École de Toulouse,