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elle obéit et trouve les formules de la plus exquise urbanité :

« Monsieur, Excusez ma liberté, et veuillez avoir l’amabilité de prendre en considération ces quelques lignes ci-dessous mentionnées.

« …… En me rendant ce service signalé, une infinité de gracieux remerciements vous exprimeront ma reconnaissance à jamais oubliée en témoignage de mon estime.

« Ne croyant pas abuser de votre affabilité que vous avez toujours pratiquée à mon égard, et dont vous vous enorgueillissez.

« En attendant votre bienveillante bonté, etc. »

Dans la suivante, un sentiment tendre et légitime s’affirme avec une rare propriété de termes :

« Ma cére Madame,

« Ayant entendi parler des la botés de vot fille et moimeme jai vis de mé desieux de la splendére de son caracter je vous écris o ma cére madame pour que jai le consentement de vous affin que z’épouse Sofi après paques ma cére madame réponde moi parce que je balotte de fraieur en esperan vot réponse. Je rest ma dame vot future et madame vot grand camrade pour tout ma vie,

« Vive Sofi madame ***. »