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J’avais de l’arjens les jours du mariage
J’avais montez un joli maubiliez
Rien ne manquât dans son petit ménage
Et le hasardiez il a tout bazarriez
Pour acheter les bautines à la mode
Pour faire rôtir les dindon du cousin
Il a vendu drap lie et comode
Enfin c’est nous il ne reste plus rien.

Refrain. J’ai donnez mes beaux jours…


À chaque instant il me cherche de querelle
Le pot le vert tout ce casse sur moi
Le cendeliez ainsi toute la vaisselle
C’est un démon que l’enfer n’a pas encore vue
Cœur de Lion sang de vipère
Qui cherche à tout pour me faire devenir fou
Si un beau jours je me mest en colère
Je finirez par le tordez, le coup.

Refrain. J’ai donnez mes beaux jours…

Fin de romance.

Comme nous nous hâtons vers le dénouement, nous nous bornons à cette romance, puisque romance il y a ; elle suffit pour montrer la poésie française conquise et domestiquée.

Et la prose ? Le lecteur va la voir docile à tous les besoins, à toutes les fantaisies mêmes de son industrieux dompteur. Il lui demande un placet ;