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Les romances succédèrent aux romances, et, quand une initiation suffisante lui eut rendu familières et la langue et la prosodie françaises, la Muse noire, désormais sûre d’elle-même, chanta les chansons qu’elle composa.


Ma position et bien triste et cruel
Et pour te quitter pour un simple plaisirs
Si pour toujours je dois vivre avec elle
Je vous le dit je préférez mourir
Je peu vous dire que ma femme et à craindre
A croyiez, je suis mal mariez
Aux mes amis que mon sort et à plaindre
J’aurais bien fait de me plaindre au planchez.

Refrain. J’ai donnez mes beaux jours
Refrain. Dans un moment de folie
Refrain. Je me mord bien le doit
Refrain. Mais je suis mariez
Refrain. A laissez moi pleurez
Refrain. Le reste et de ma vie.


J’ai cherché tout à cette fin de lui plaire
Je fait le lie je ballaiye la maison
Je trize les soups je plusse les pommes de terre
Je vaix aux raisseaux et je souffle du charbon
Enfin j’essuye je lave la vaisselle
Pour être au moins le modèle des époux
Aux mes amis que mon sort et à plaindre
J’aurais bien fait de me plaindre au planchez.

Refrain. J’ai donnez mes beaux jours…