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Pourquoi tremblaient pas un nuage
Je mes deux bras et mon canon
Je puis en peur bravé l’orage
Allons en mer gaie matelot

Trois après quand la pauvette
Gaiement sur la grève accourez
Près d’elle a passé la miette
Chaque tonnerre au loin grondé
À deux genoux sur le rivage
Elle appela point de canon
Enfant en pleure bravé l’orage
Je mes deux bras et mon canon
Je puis en peur bravé l’orage
Prié Dieu pour le matelot

Le vent accourt sachant la brise
L’air en feu le flot mugit
L’éclairé en lui tout se brise
Mais au bonheur elle entendit
Pour quoi tremblez reprend courage
Je mes deux bras et mon canon
Je puis en peur bravé l’orage
Dieu protège le matelot.

Il faudrait tout citer ! Qu’on nous permette au moins ces trois vers dont le dernier n’hésite pas à supprimer net une négation plus barbare que nature.

… D’un triste sort il faut subir la loi
Que cet aveu ranime ton courage
Vas t’en je t’aime et peut être à toi