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mais nous nous garderons d’épuiser la matière : l’espace nous manquerait, comme la patience à quelques lecteurs.

Cari lalo, milatresse, to pique sousouna,
Cari lalo, milatresse, to pique sousouna ;
To pique sousouna, milatresse, to dire la liqueir.
To pique sousouna, milatresse, to dire la liqueir.
Cari lalo, milatresse, to pique sousouna.

Cari lalo, milatresse, to monte dans cariole, (bis)
To monte dans çariole, milatresse, to dire dans calèce. (bis)
Cari lalo, milatresse, to monte dans cariole.
Cari lalo, milatresse, to porte chrysocale, (bis)
To porte chrysocale, milatresse, to dire di l’or fin. (bis)
Cari lalo, milatresse, to porte chrysocale.

Le lecteur le comprend maintenant, il n’y a pas de raison pour que la chanson finisse : To manze bambaras, milatresse, to dire camarons ; To houï lagrains zaque, milatresse, to dire triffes dé France, et les aménités succèdent aux politesses. Nos futurs traités de rhétorique créole trouveront là un exemple touffu d’antithèse.

Ramsamy Courtin est aussi une chose à tiroirs; libre à qui veut d’y mettre ce qu’il veut. D’où nous vient la chanson ? L’histoire ne répondant pas, nous en sommes réduit à l’induction, et voici la genèse que nous proposons au lecteur.