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Zénes zens dans camp Bénoit
Tous lé samedis décende en ville.
Trois quate batates bouï
Dans zaute berceau pour la zournée.
Esquisé diboutant, esquisé diboutant,
Zénes filles laisse pointeirs passé.
Zé monte montagne Ory,
Zé renconte Msié milate
Grands favoris,
Ec so laqué la morie
Qui condire çarette bourrique :
Ahi, ahi, mo milet,
Ahi ! mo milet Poitou.

Entre nos chansons satiriques, il en est deux sur lesquelles leur notoriété nous force à insister. La première, Cari lalo, nous vient du passé le plus lointain ; l’autre, Ramsamy Courtin, plus récente, comme l’indique le nom indien de Ramsamy, n’est pas moins populaire que son aînée. Elles sont l’une et l’autre dans la mémoire de tous ; de là des variantes innombrables entre lesquelles nous avons choisi de notre mieux.

Cari lalo, nous l’avons dit, date d’un autre âge. Nous en donnerons le couplet initial sur lequel tous les autres, dûs à cent créations indépendantes entre elles, sont venus se modeler tant bien que mal. Nous citerons quelques strophes ;