Mais la onzième parle net : Le mari est inquiet, sa femme ne mange pas. Eh bien ! qu’il lui aide à défoncer le poulailler du voisin. Le mari sourit, défonce, guérit, et cette médication rend l’élève des volailles particulièrement difficile à Maurice.
Au dernier distique, un bouquet auprès duquel l’Amant sollicite Coco de le faire conduire par Mamzelle Zeanne ; cela vient en droite ligne du Roman de la Rose.
On sait maintenant comme nous à quelle source de poésie le séga va puiser. Cette poésie, le lecteur n’essaiera pas plus que nous de la réduire aux règles de la prosodie la plus élastique : pas de nombre, pas de rime, pas même d’assonance ; la marvanne bat les temps forts, et ça suffit.
Qu’on n’aille pas croire cependant que le barde à peau noire, si la fantaisie lui en venait, ne sût tout comme un autre, trouver la rime « de nos vers échos harmonieux ».
Msié Sangaraye
Volor gâteau moutaye ;
Li saute la miraille,
Li gagne coup dsagaye
Dans son…… maye,
Li tombe làhaut la paille,
Li crie aïe, aïe, aïe !