daient les petits tout d’une voix, et le jeu commençait. D’abord, une série de questions invariablement les mêmes, et que les réponses suivaient à l’instant : Dileau diboute ? Canne. — Dileau en pendant ? Coco. — Pitit batte manman ? Lacloce, etc.[1].
C’était quelque chose comme le salut de rigueur avant l’assaut dans la salle d’armes. Puis, le vrai jeu s’engageait, on croisait le fer. À la première passe, des coups connus : Quate pattes là haut quate pattes aspére quate pattes ; quate pattes napas vini, quate pattes allé, quate pattes resté[2]. La parade arrivait à l’instant : Çatte làhaut cése aspére lérat, lérat napas vini, çatte allé, cése resté[3]. — Mo guéte li, li guéte moi ? La glace[4]. — Guéle dans guéle, sette lapattes quate zoréyes ? Licien manze dans marmite[5]. Alors des bottes plus savantes : Mo bassin li séc, mo méte éne lapaille, li bordé ? Éne lizié[6], finissait par trou-
- ↑ De l’eau debout ? canne à sucre. — De l’eau suspendue ? Un coco. — L’enfant bat la mère ? Une cloche.
- ↑ Quatre pattes sur quatre pattes attendent quatre pattes ; quatre pattes ne viennent pas, quatre pattes s’en vont, quatre pattes restent.
- ↑ Un chat sur une chaise attend un rat, le rat ne vient pas, le chat s’en va, la chaise reste.
- ↑ Je le regarde, il me regarde. — Une glace.
- ↑ Gueule dans gueule, sept pattes, quatre oreilles. — Un chien qui mange dans une marmite.
- ↑ Mon bassin est sec, j’y mets une paille, il déborde. — Un œil.