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Pauline guette ça pauve malhéré là, li vine av li, li embrasse li. « Toi, ça, Paulin ! toi ça, mon frère ! »

Zaute faire li ranconte vitement vitement so zistoire, pengare lasoupe frès.

Lida té drogue li pour faire li mort à cause ça lagale là ti lassé gagne mari ; ça même so figuire travers éne côté. Mais Lida là éne zour, coment li dispite dispite av doumounde, li ramasse éne coup bâton pilon làhaut latète, li tombe sec, li mort. Paulin blizé sauvé, pengare zaute croire li même qui fine touye so femme. « Aïa ! bâton pilon qui ti touye li ! »

« Laisse nous diné, mo frère ! Vous pour reste av nous, napas bisoin en peine narien. »

Coment mo vlé assise av zaute à tabe, zaute tire çaise par derrière ; mo tombe enbas ! Mo roulé même ! roulé, roulé, roulé ! mo arrête ici pour ranconte vous zistoire là.



    Créole ? peut-être bien ; mais créole noir ? nous en doutons fort, et ceux qui le liront en douteront comme nous.
    Quoi qu’il en soit, l’histoire est d’un réel intérêt, et si l’invention n’est pas de Lindor, la collaboration du bonhomme s’affirme par maints détails, dont quelques-uns un peu égrillards, comme il les aime. C’est de quoi nous justifier d’avoir ouvert à Paulin et Pauline l’entrée de notre recueil.