par les mêmes voies, à la concentration. C’est à peu près comme si l’on disait que l’évolution doit conduire la langue allemande à devenir analytique au lieu d’être synthétique, à renoncer aux mots composés et à ne plus rejeter à la fin des phrases les participes et les infinitifs.
Ainsi a été conservée l’unité allemande. À Versailles, où elle avait vu le jour en 1871, elle a été consacrée par les Alliés sous la présidence d’un Français et la paix a été signée avec « l’Allemagne d’autre part ». Cela ne veut pas dire que l’unité allemande reste à l’abri des accidents ; nous avons même vu le séparatisme renaître sous des formes nouvelles et encore timides à mesure que l’Allemagne réagissait contre le socialisme et la révolution. Rien n’est fini peut-être, et la fragilité de la paix laisse entrevoir plus d’une possibilité de bouleversements dans l’Europe centrale. Ces bouleversements ne nous seront pas nécessairement favorables et ils nous exposeront à de nouveaux dangers, ils exigeront de nous de nouveaux efforts. Un rendez-vous à une autre fois est probablement donné à l’Allemagne et à la France. Cette fois-là, il faudra que la politique française ne soit plus desservie par ses idées.