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À l’approche du 1er janvier, M. de Mesnilblanc se souvint qu’il de­vait, comme chaque année, un cadeau à Mme la marquise de Noirmoutier, sa cousine. En passant devant la bou­tique du juif, il aperçut la tasse, en fit l’emplette, et, l’accompagnant de chocolat et de ses vœux, il l’offrit à la douairière. De même que la femme du révolutionnaire pillard, la vieille dame rangea la tasse et se promit de la conser­ver en souvenir de son cousin.

Quelques années plus tard, M. de Mesnilblanc étant mort, Mme de Normoutier perdit ses scrupules. Elle était un peu avare, ou plutôt économe de son bien, et elle conciliait