programme de la semaine, il n’y trouvait pas sa tragédie.
— Qu’est-ce qu’ils font donc ? », disait-il entre ses dents. Car il ne concevait pas qu’une si belle pièce ne fût pas jouée tous les soirs.
On la joua pourtant, un 15 août, pour la fête de l’Empereur. Le spectacle était gratuit. Polioute demanda congé à son patron et, dès l’aube, s’étant muni de pain et de saucisson, il faisait queue aux portes du Théâtre-Français. Enfin il retrouvait ses héros, la sphère sublime où, d’un coup d’aile, le vieux Corneille l’avait élevé. Hors de lui, hors du monde, il suivit le drame avec ferveur. Il y retrouvait son émotion première. Il y découvrait des beautés nouvelles. À la sortie, il n’imita pas le vulgaire qui se pressait à la porte des artistes pour aper-