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du président. En effet, le prince en appelait de l’assemblée à la démocratie. Il la faisait juge et c’est à lui que la démocratie donnait raison. Comme Louis-Philippe, comme Lamartine, l’assemblée allait succomber pour avoir été trop pacifique et trop sage. C’était entendu : le vœu public lui-même poussait à la dictature l’homme qui, au nom de la gloire et des nationalités, au nom de l’émancipation des races et des principes de la Révolution, venait de mobiliser une armée française pour sauver la Prusse et permettre aux héritiers de Frédéric de jeter un jour sur la France des millions d’Allemands unis sous le même drapeau.