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III

Jugement de Bismarck sur la mission de
M. de Gontaut-Biron

« Si, en France, après le traité de Francfort, un parti catholique, royaliste ou républicain, fût resté au pouvoir, il eût été difficile d’empêcher la guerre de recommencer. Car il eût alors été à craindre que les deux puissances que nous avions combattues, l’Autriche et la France, ne se rapprochassent l’une de l’autre sur le terrain commun du catholicisme pour nous attaquer. Et le fait qu’en Allemagne, comme en Italie, il ne manquait pas d’éléments chez qui le sentiment confessionnel l’emportait sur le sentiment national, aurait encore renforcé et encouragé cette alliance catholique. Aurions-nous pu, en face de cette alliance, trouver à notre tour des alliés ? Cela n’est pas sûr. En tout cas, il eût dépendu de la volonté de la France, en accédant à l’entente austro-française, d’en faire une coalition formidable, comme pendant la guerre de Sept-Ans, ou bien de