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marck que l’Assemblée française ait refusé la démission de M. Thiers… »

Même manœuvre pour les passages de ses dépêches où M. de Gontaut signalait l’inquiétude et la mauvaise humeur avec lesquelles les tentatives de restauration monarchique et la politique catholique de l’Assemblée étaient vues à Berlin. Devant cette attitude de l’Allemagne, le patriotisme devait faire un devoir à tout homme d’État français de renoncer et au roi et à la religion, conclut M. Émile Bourgeois. C’est tirer avec effronterie exactement le contraire de la moralité politique que comportent les menaces de Bismarck contre la monarchie, ses craintes à l’égard du catholicisme et de la coalition blanche, imminente en Europe après la guerre, sa préférence pour le régime républicain chez ses ennemis vaincus. C’est nier exactement aussi la leçon que tirait, de ces événements M. de Gontaut lui-même lorsqu’il écrivait à son chef que l’opinion de Bismarck sur les affaires de France devrait être, pour tout bon Français, une raison suffisante de se tenir au point de vue opposé.

Mais tout ce qu’il nous importe de retenir, c’est l’exactitude affirmée et démontrée par la Revue historique des souvenirs d’ambassadeur de M. de Gontaut-Biron.