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cour . Il aurait bien dû expliquer que cet accord vient de ce qu’elles ont la même origine : les travaux du comte de Chambord, du comte de Paris et de royalistes éminents comme le marquis de la Tour du Pin. Nous eussions aimé aussi qu’il marquât ce qui nous sépare de M. Paul Boncour : son fédéralisme républicain, qui ne se maintiendrait que par un incessant miracle, revêt le caractère d’une pure utopie ; au lieu que le fédéralisme monarchique, appuyé sur un pouvoir stable, fort, indépendant, est une conception strictement réaliste.

Les républicains s’efforcent d’attirer à eux le grand mouvement qui pousse les Français à se grouper en associations pour la défense et la représentation de leurs intérêts corporatifs ou locaux. Les prévisions légitimes auxquelles autorisent l’expérience et l’examen de nécessités qu’engendrera un régime social nouveau, font croire au contraire que l’avènement d’un fédé-