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leur haine des politiciens, M. Deherme et M. Richou ne comprennent aussi certains spécialistes dont l’existence est utile et nécessaire. Peut-on songer à supprimer les hommes qui ont une connaissance étendue des questions diplomatiques, ou financières, ou agricoles ? De purs manœuvriers parlementaires comme M. Ranc, c’est une espèce nuisible. Dès qu’on arrive à M. Lockroy qui connaît un peu les choses de la marine, tout mépris, toute négligence n’ont plus de raison d’être. Je crains que M. Deherme et M. Richou, qui détestent les politiciens par amour de la vertu et par l’effet d’un certain fanatisme moraliste, ne fassent pas cette juste distinction.

C’est le fédéralisme qui a réuni le plus grand nombre des jeunes gens. M. Paul Boncour, qui a écrit un livre où il a vulgarisé à l’usage des républicains le programme économique des princes de la maison de France, s’est