blicain. Ménard fait songer à Edgar Quinet quelquefois, et quelquefois à Proudhon. « La Justice est le ciel où les cœurs endoloris se retrouvent », a écrit ce dernier. Ces dispositions sentimentales et religieuses se retrouvent dans les conceptions de Louis Ménard sur le vrai, sur le juste, le beau et le bien. Conceptions qu’il serait malaisé de serrer de près, d’exposer en un corps de doctrine. Mais cette indécision même n’a pas été, en son temps, sans donner du charme, une puissance de séduction, aux idées républicaines. Tout y entrait : la Grèce et Rome, le polythéisme et le panthéisme, l’art et la vertu. Ménard a chanté la liberté et la conscience.
Et il a donné son expression historique au grand découragement, au profond dégoût qui saisit les républicains — et je pense aussi quelques Français qui ne croyaient pas à la République —