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mort de la bienheureuse Vierge Marie, la Légende de Sainte Liberata ; il traduisait les drames singuliers de la chanoinesse allemande Hroswita. Auprès de lui M. André Fontainas psalmodiait les Nuits d’Épiphanies. D’ailleurs M. Hérold comme M. Fontainas sont devenus depuis très congrument anticléricaux.

Mais c’était le règne de la grâce. M. Le Cardonnel en fut touché, non pas plus que les autres, ni avec plus d’éclat, mais plus sincèrement et plus profondément. Chez ses confrères décadents, le mysticisme n’avait pris que par hasard et par genre la forme catholique. Chez Louis Le Cardonnel, l’impression fut forte et durable. Incapable de dilettantisme, il développa harmonieusement ce qui n’avait été pour les autres qu’une fantaisie d’esthètes et ne marquait chez eux qu’un idéalisme un peu niais. Parvenu à la trentaine, quand ses amis s’occu-