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que de palais de silence ils ont évoqués ! Que d’ors, que d’opales, que de gemmes, que de miroirs éteints ! Que de chimères, de cyprès, de campanules, de licornes, d’ancolies, de Bois magiques, de violes, de flûtes d’ébène ! Oh ! le plus singulier bric-à-brac poétique qu’on ait jamais inventé et qui dépasse de bien loin celui du romantisme naissant, celui des Orientales elles-mêmes ! Comme les autres, M. Le Cardonnel « suspendait sa viole au froid cyprès ». Il voyait des « chimères nues, reines aux traînants vêtements soleilleux ». Il décrivait un pays de rêves, une vallée des amants, vallis amantium, bornée par « une forêt de lys », et plus lointaine « que l’antique Atlantis ». Il donnait même dans quelque wagnérisme, invoquait les walkyries et prenait le pauvre roi de Bavière pour un artiste.

Autant que le Sites de M. Henri de Régnier et que les Syrtes de M. François Vielé-Griffin, les singuliers rébus de