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parties ont honoré l’esprit humain. Tout ce qu’il y a dans le collectivisme de réfléchi et d’organisé, M. Emile Zola l’a sacrifié à de vieilles rêveries anarchiques, à des impulsions sentimentales. Il a ramassé les oripeaux défraîchis que portaient depuis un siècle les libéraux et les démocrates. Il a enfilé bout à bout les centons quarante-huiteux. Il a enfin réussi à faire regretter le bon Cabet et cette Icarie qui fut, en sa fleur, la République seconde.

Les événements récents viennent de montrer qu’il y a des socialistes qui s’accordent assez bien de ce pathos. M. Jaurès estime que la vocation du parti révolutionnaire est de faire retentir ces sons creux et ces vaines romances :

Telle la peau d’un vieil onagre
Qui résonne au tympanon

comme chante le poète de Galatée. M. Eugène Foumière, qui croit à « l’idéal social », vient, dans un Essai sur l’indi-