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être, mais plus calculatrices et âprement, peut-être justement ambitieuses et qui s’irritent, oh ! de très bonne foi, d’ailleurs, et même sans s’en douter, contre l’ordre de choses qui leur barre la route ? « Et à présent aussi, écrit M. Capus après s’être remémoré les irritations de son adolescence contre les pouvoirs établis, et à présent aussi, nos jeunes successeurs ont l’impression que la route est barrée. Ils rencontrent les obstacles, les préjugés, les formules, les résidus de toutes sortes accumulés par trente ans d’histoire et, à leur tour, ils foncent sur ce qui gêne leur départ et obstrue leur chemin. » Et l’on a l’impression que c’est sans déplaisir que M. Capus les voit foncer.

Nous croyons quant à nous qu’ils fonceraient peut-être inutilement si la critique des idées, des « préjugés » et des « formules » n’avait précédé leur colère et leur effort. Ainsi les philosophes ont précédé la Révolution. Qui sait l’avenir