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des révolutionnaires de 1847, certes non, puisqu’une jeune personne de onze ans et demi comme moi pouvait être initiée à tous les projets de la Révolution, les comprendre, s’en enthousiasmer, en prêcher l’accomplissement. Ces projets avaient donc quelque chose d’enfantin. »

On ne peut pas mieux montrer, ni avec une simplicité plus pénétrante, la puérilité de l’illuminisme révolutionnaire. Voilà deux phrases auxquelles il faudrait faire une fortune : elles provoqueraient chez les Français intelligents de fécondes pensées.

Ayant découvert ses erreurs, Mme Adam s’applique à en détourner les autres : c’est bien la tâche qu’on devait attendre d’une âme aussi ardente et aussi généreuse. Le Roman de mon enfance et de ma jeunesse, avec ces nouvelles dispositions d’esprit, est devenu un des meilleurs livres, un des plus vivants et, comme on aime à dire