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le ton ordinaire de la Revue : quelque chose comme un Siècle pour gens bien élevés. Veuillot, dont c’est l’honneur d’avoir aidé à tuer cet esprit-là, a fait quelques-unes de ses plus incisives plaisanteries contre le libéralisme bourgeois. Il n’a pas trop mal réussi à le discréditer. Si Buloz aujourd’hui vivait encore et qu’il continuât à consulter « le pouls intellectuel de Coquelet », cet homme habile ne rédigerait pas sa revue autrement que M. Brunetière.

N’est-ce point chez lui, d’ailleurs, que parurent d’abord ces Origines de la France contemporaine qui déterminèrent un si vif mouvement d’idées ? Mais Taine, homme de méthode, prenant la besogne par le commencement, ne s’était guère occupé que de critiquer la Révolution et son œuvre, remettant à plus tard et à d’autres le soin de reconstruire. Aujourd’hui que tant de bons esprit s’y sont em-