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Ainsi par cette « combinaison » où revivent tous les instincts du paysan féroce et cupide, Nortier fait souffrir trois êtres qu’il a longtemps poursuivis de sa haine : le vrai père, la mère et l’enfant, qui tous trois désirent un autre mariage.

On verra dans ce livre comment ses calculs sont en partie déjoués et comment la jeune fille sacrifiée reçoit quelques consolations grâce à la pitié de Camille Favier, c’est, on se rappelle, la si tendre Duchesse bleue, d’abord complice de cette abominable machination. Mais ne distingue-t-on pas tout de suite, lorsque l’on connaît les tendances intellectuelles de M. Paul Bourget, les deux idées qui dominent ce dramatique récit ?

C’est d’abord l’idée naturaliste et scientifique de l’atavisme qu’il a souvent exprimée dans ses ouvrages précédents. Sous le vernis du financier qui joue les grands seigneurs, on retrouve