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de Séailles qui ne trouvait pas Renan assez respectueux des convictions et des consciences et développait filandreusement et philanthropiquement ce point de vue sous l’égide d’un éditeur bien pensant, afin de préluder dignement à la présidence des meetings dreyfusards et socialistes…

J’ai repris quelques livres d’Anatole France. Voici ses vers. Le recueil en est rangé près de celui de Jules Lemaître où je trouve les Médaillons, les Petites Orientales et ces divins Risus rerum dont je connais bien les touches fines, spirituelles, de cru français. Le temps, les changements du goût n’ont rien altéré de ces figurines. Mais avec quelle impression relit-on les vers de M. France ? Gêne, ennui ?…

…l’Evêque, debout devant la vierge offerte,
Qui sut faire à son Dieu le plus cher des présents,
Montrant le ciel d’un doigt où luit la gemme verte,
Parle selon la paix de l’Eglise et des ans :