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de M. Anatole France ne faisait parler que des personnages simples et saints comme ceux de Giotto ou de fra Angelico, un peu grêles comme ceux de Masaccio, mieux en chair et d’une aisance plus humaine comme ceux de Filippo Lippi.

Que de madones ! Que de saintes Céciles ! Que de vierges consacrées au Seigneur ! Que de vénérables pontifes ! Sandro Boticelli, Ghirlandajo et Benozzo Gozzoli ensemble n’en ont point ranimé autant. Tandis qu’une partie de notre littérature se perdait dans les derniers excès du roman naturaliste, l’autre ne répandait que parfums d’onction et odeurs de sainteté.

Il faudrait peut-être rendre Renan responsable de cette vague religiosité esthétique, autant que Rosetti, John Everett Millais et tout the Preraphaelit brotherhood. On pourrait même soutenir que les poésies d’inspiration catholique de Verlaine autant que certains travaux,