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teur un littérateur, même éminent, mais simple littérateur : or c’est dans cette fonction, considérable à divers titres, et dont M. de Vogüé est investi depuis quelques années, qu’il faut chercher, je crois, les origines du Maître de la Mer.

À la tête d’une société financière et maritime qui doit sa formation et sa prospérité à l’audace, à l’initiative, à l’énergie d’un homme d’affaires génial, M. de Vogüé était bien placé, pour connaître les grands intérêts et les puissantes volontés qui se disputent les richesses du monde. Alors il se sentit légitimement tenté de traduire dans un roman ses expériences et ses observations.

Je ne sais comment il se fait qu’avec cela a écrit M. de Vogüé un livre qui, dans son genre, ne me paraît pas beaucoup plus « réaliste », je veux dire plus conforme aux choses, que celui qu’eût écrit M. Paul Adam. Bien qu’un peu exagéré, j’en crois le détail exact : c’est