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et sur la nature des moyens auxquels on eut recours.

1303.— Une délibération fut prise dans un conseil composé d’un petit nombre de Barons et de prélats, « pour ce que, porte le préambule, nous ne pouvions pas avoir à ce conseil ou cette délibération nos autres prélats et barons du royaume. » En considération des des charges onéreuses qui pèsent sur le peuple, dit le même acte, il a été décidé que les archevêques, évêques, abbés et autres prélats, doyens, chapitres, couvents, collèges, et toutes autres maisons de personnes d’église, religieux et, séculiers, exempts et non exempts, ducs, comtes, barons, dames, demoiselles et autres nobles de notre royaume, nous aident au leur. Voici en quoi consistait cette aide[1]:

Les nobles devaient fournir, pour une propriété de cinq cents livrées de terre, un gentilhomme monté, équippé et armé de toutes pièces; de cinq cents à mille livrées, deux gentilshommes, et un de plus pour chaque cinq cents livrées de terre en sus.

Les non-nobles étaient tenus d’armer et équiper six sergents de pied pour chaque cent feux.

L’aide devait être reçue sans préjudice, augmentation ni diminution des droits et privilèges de part et d’autres.

Parmi les personnes habituellement exemptes des charges publiques, les unes se refusèrent à fournir les hommes demandés; d’autres alléguaient la difficulté de trouver des individus propres au service militaire.

  1. Ordon. du Louvre, t. 2, p. 382 et suiv., p, 408 et suiv.— Compilation chronologique de Blanchard, t. 1, p. 34, 35, 37.