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réunit de la loi des ripuaires et de la loi salique les dispositions qui devaient être maintenues ; et ce que cette législation avait de vicieux ou d’imparfait se trouva complété ou rectifié par d’autres lois, qui devinrent communes à toutes les nations soumises à l’empire.

Ce nouveau code fixa à vingt-deux le nombre de sous qui devaient être taillés dans une livre d’argent ; il statua que les monnaies ne pourraient être frappées que dans le palais de l’empereur ; régla le prix attribué pour la fabrication ; défendit la circulation des fausses monnaies ; prononça des amendes contre ceux qui refuseraient les espèces ayant cours légal, et porta des peines plus graves contre les faux monnayeurs et leurs complices. Relativement aux impôts, les capitulaires ordonnaient la levée de ce qui était légitimement dû au prince pour le cens royal, tant sur les personnes que sur les biens, et pour les amendes. A l’égard des autres attributions de la couronne, l’empereur, qui portait la plus sévère attention sur la conservation et l’exploitation de ses domaines, donna lui-même l'exemple de la modération ; et, déclarant ne vouloir jouir que des droits qu’un long usage avait légitimés, il renonça à tous ceux qui s’étaient introduits sous le gouvernement arbitraire des maires du palais. De semblables réformes s'introduisirent dans tout ce qui, tenait aux obligations