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receveurs généraux et quatre receveurs des tailles. Les comptables furent tenus en outre de souscrire des obligations pour la rentrée des tailles dans l'espace de dix-huit mois, délai qui fut réduit à quinze mois peu de temps après. Cette disposition avait été précédée de la remise entière aux campagnes des derniers arrérages de la taille, et des impositions accessoires pour les années 1647 à 1656, sur lesquelles vingt millions avaient été abandonnés deux ans auparavant. A la même époque, les gabelles, les traités, les autres droits, dégagés, par l’effet du remboursement, de la plupart des rentes et des gages qui grevaient leurs produits, étaient affermés par adjudication aux enchères publiques, après trois publications, ce qui ne se faisait plus depuis long-temps. Dès lors, la portion des diverses branches des revenus qui devait être versée à l’épargne étant connue, le ministre s’occupa des moyens d’en assurer la rentrée dans les termes fixés par les engagements des receveurs généraux et des fermiers[1].

L’ordre que Colbert établit à cet effet était simple. Au commencement de l’année il remettait au garde ou caissier général du trésor un tableau des sommes que devait payer chaque receveur général, fermier ou autre comptable, avec l’indication des époques de paiement. Les versements devaient s’effectuer exactement aux échéances, sous la seule déduction des fonds dont le ministre avait disposé au moyen d'assignations, pour le

  1. Edit de mai et Arrêt du conseil du 16 août 1661.- Edit du 13 août 1669.- Arrêt du 4 février 1664, renouvelé plusieurs fois, et notamment le 18 septembre 1683. - Déclarations des 6 mai et 22 septembre 1662; Arrêt du 8 novembre 1663, et Règlement d’août 1669. — Comptes de Mallet. — Forbonnais.