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tions. - Concessions et promesses faites par le cardinal. - Banqueroute aux porteurs d’assignations, provoquée et adoptée par le parlement. - L’Alsace et les trois évéchés acquis à la France par le traité de Munster. — Continuation des hostilités avec l’Espagne. Suite des exactions et des désordres. - Union du parlement de Paris avec ceux des provinces. Mécontentement général. - Le parlement, instrument des ambitieux, demande l’éloignement de Mazarin, excite à la révolte et ordonne des impositions. - Guerre de la Fronde. — Éloignement du premier ministre. - Opposition de Mazarin et du parlement à la convocation des états-généraux, et promesse de les assembler lors de la majorité du roi. - Remontrances en matière d’impôt interdites au parlement par Louis XIV. - Retour du cardinal. — Première tontine. - Opération sur les monnaies. - Enregistrement en lit de justice de nouveaux édits bursaux. - Délibération du parlement interrompue par le roi. - Surintendance de Fouquet. - Tentatives pour le rétablissement du crédit. - Agrandissement du territoire par le traité avec l’Espagne. - Rétablissement du droit de frêt sur les navires étrangers. - Enquête ordonnée contre ceux qui avaient annoncé que les impôts seraient diminués à l’occasion de la paix générale. - Concussions commises d’après les ordres et au profit de Mazarin. — Sa fortune. — Montant des impôts. — Situation des finances et des dettes de l’état.


1645. - Appelé pendant la régence d’Anne d’Autriche à recueillir l’héritage de la puissance ministérielle, le cardinal Mazarin suivit le plan tracé par son prédécesseur pour l’abaissement de la maison d’Autriche. Tout entier aux soins de la politique extérieure, dans laquelle il déployait les talents d'un négociateur habile et rusé, le premier ministre avait besoin d'un homme dévoué à sa volonté, qui, nonobstant l’embarras des finances, entreprit de fournir aux dépenses qui exigeaient trois armées opposées en Italie, en Catalogne et en Alsace, aux forces de l’Empire et de l’Espagne. L’italien Jean Particelli, sieur d’Émery, condamné vingt