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que pipe de vin du crû ou des autres provinces, à l’entrée dans les diocèses de Bretagne; mais, sur les réclamations des habitants de l’Anjou, dont cette taxe ruinait le commerce, un arrêt du conseil autorisa son changement en un droit à la consommation en détail du vin, de la bière et du cidre. En même temps plusieurs édits que le roi faisait enregistrer au parlement de Nantes érigeaient en titre d’office, avec attribution de gages, les emplois de receveurs des fouages, nom que l'on donnait en Bretagne à l’impôt des tailles, et y établissaient les offices héréditaires de greffiers de l’insinuation des contrats de vente, échange et autres aliénations[1].


1628.— En Dauphiné, des dissensions nées de l’inégale distribution de l’impôt foncier entre le troisième ordre et les classes privilégiées avaient amené la suspension des états. Privé de ce moyen d’opposition aux volontés du ministre absolu, la province subit l’établissement des élus royaux; et un commissaire-départi ou intendant fut chargé d’y faire le département des tailles, comme dans les pays d’élection, mais sur des bases cadastrales qui en rendaient la répartition moins arbitraire.


1629.- L'introduction d’administrateurs et d’officiers à la nomination de la couronne, dans les pays d’états, préparait autant de points d’appui pour l'établissement de la puissance absolue dans ces provinces. Une semblable tentative du cardinal eut moins de suc-

  1. Mercure françois, année 1626.