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vantages et d’économies pour l’état ; mais l'avis ne trouva que trois partisans : les ecclésiastiques, les gentilshommes, les gens de robe, qui composaient l’assemblée, tous exempts de la taille personnelle, le rejetèrent comme dangereux.


1627. - La clôture de l’assemblée fut marquée par une déclaration dans laquelle le roi annonçait le dessein de délivrer ses sujets des vexations qui résultaient des dérèglements de la justice ; de rétablir le commerce ; de renouveler et d’amplifier ses privilèges, afin de le remettre en honneur ; de soulager le peuple en le déchargeant de trois millions de tailles dans les cinq années suivantes : « ce que nous ferions en une seule fois, dès à présent, portait la déclaration, si nous pouvions en un instant augmenter d’autre part notre revenu, venu, comme nous entendons faire dans ce temps par le rachat de nos domaines et droits aliénés sur nos tailles et gabelles[1]. »


1628.- La France ne devait pas voir l’accomplissement de cette promesse, et pourtant elle s’accordait avec les vues de Richelieu, parce qu’elle était dans l’intérêt de la monarchie. Mais la dernière guerre contre les calvinistes, que termina la prise de la Rochelle, et une rupture avec l’Angleterre, en exigeant des ressources extraordinaires, ne laissèrent au marquis d’Effiat que l’expédient de nouveaux offices, de constitutions de rentes, d’augmentations sur les gabelles, et d’autres édits bureaux que le roi fit vérifier en lit de

  1. Déclaration de mars 1627.