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— Etablissement d’un droit sur le tabac. - Suite d’opérations extraordinaires de finances. - Subvention fournie spontanément à l’occasion de la prise de Corbie par les Espagnols. - Rétablissement de la liberté du commerce maritime. - Révoltes ; croquants ; va-nu-pieds. — Popularité acquise aux parlements par leur opposition aux levées d’impôts. - Le parlement, ramené à ses anciennes attributions, ne conserve qu’avec restriction la faculté de faire des remontrances matière de finance. - Emprunts volontaires et forcés. - Situation comparée des finances à la mort de Richelieu et à la fin du règne de Henri IV. - Conséquences de la vénalité des offices. - Extension donnée au pouvoir des intendants en fait d'impositions.


Les peuples, victimes des fausses mesures de l’administration non moins que des concussions de ses agents, et espérant toujours quelque soulagement de la poursuite des financiers, voyaient avec regret sans résultat les demandes formées à ce sujet par les dernières assemblées. L’arrivée du cardinal de Richelieu au pouvoir fut signalée par ce moyen violent de se procurer de l’argent.On érigea une nouvelle chambre de justice pour connaître de la gestion des financiers. Les poursuites, d’abord rigoureuses et suivies de condamnations capitales, se ralentirent à la sollicitation des familles puissantes qui avaient contracté des alliances avec les accusés. La révocation de ce tribunal redoutable fut prononcée, à la charge de payer des taxes arbitraires qui produisirent au trésor près de onze millions ; « et les gens de la cour s’y enrichirent plus que le roi. »


1626.- Des retranchements sur les pensions, qu’accompagnait la ressource plus abondante des offices, et des additions à la portion encore libre des impôts, des subsides extraordinaires accordés à titre de don gratuit