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obtinrent une composition, moyennant quatre cent mille livres qu’il leur fut permis de lever par forme de contribution, au sou la livre, sur tous ceux qui avaient participé au maniement des deniers publics depuis une certaine époque. Par cette mesure le gouvernement déclarait que la probité ne pouvait pas s’allier avec les emplois de comptables[1].


1574.- Pendant une nouvelle guerre civile qui marqua la première année de son règne, Henri III essaya vainement de « fouiller aux bourses des bourgeois de Paris. » Il ne recueillit de cette tentative que des remontrances et des murmures. On se plaignait hautement de voir le roi entoure de favoris corrompus et insatiables[2] auxquels il prodiguait l’argent des peuples, tandis qu’il négligeait de satisfaire à des engagements dont l’inexécution exposait les provinces au pillage des troupes étrangères que les dissensions avaient introduites dans le royaume[3].


1576-1577.- Aux premiers états-généraux tenus à Blois, l’assemblée, composée en partie de députés

  1. Œuvres de Pasquier, t. 3, p. 109, A, B ; 110, B, 194, A ; 121, D ; 541, C, et t. 1, p. 405, A.- Déclaration du : 14 janvier 1584 et règlement du 14 mars 1585.
  2. « Les principaux régents de telles académies ne se pouvoient jamais rassasier de biens, honneurs et dignités, ni lasser de faire d’enragées dépenses, le tout à la ruine du royaume et du peuple d’iecelui. » (Économies royales de Sully, t. 8, p. 421.) — Voir l’histoire de France par Anquetil.
  3. Œuvres de Pasquier, -t. 2, p. 138, D, et 139.