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pour les peuples; de cette institution primitive des anciens temps de la monarchie, que le commencement du XIVe siècle avait vu renaître, íl ne restait plus que quelques vestiges qu’un petit nombres de provinces avaient conservés ou reconquis pour ainsi dire. Mais ces assemblées, isolées et sans rapport entre elles, ne protégeaient contre l'exigence du gouvernement que les lieux de leur existence. Le reste du royaume, privé d’un pareil appui, voyait augmenter sous chaque règne le nombre et le poids des impôts, depuis que la sagesse, le modération et l’économie, inspirées par le sollicitude pour les Français, et récompensées par leur amour, avaient disparu du trône avec Louis XII.

Les désordres, les dettes qu’une administration inconsidérée avait introduits en adoptant la vénalité des offices et les emprunte comme ressources habituelles du trésor, s'accumulèrent avec une rapidité sans exemple pendant les règnes orageux des trois fils de Henri II. Un coup d’œil sur l’état des finances, et sur le sort des peuples, durant cette période sanglante de notre histoire, fera mieux apprécier l'étendue des bienfaits du ce monarque, digne héritier de Saint-Louis, qui sut éteindre le flambeau des guerres civiles, rendre aux lois et à la justice leur cours si long-temps interrompu; rétablir l’ordre et le crédit public, sans lesquels la société ne peut prospérer, et relever l’agriculture anéantie, moins encore par les dévastations que par les exigences outrées du fisc, et les rapines de ses nombreux agents. agents.


1559. - Les Guises, maîtres du gouvernement et de l’administration des finances, par l'ascendant qu'ils