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paix de Henri VIII au prix de huit cent mille écus d’or payables en huit années, en laissant aux Anglais la ville de Boulogne, qui devait être rendue après le dernier terme de paiement. Le monarque anglais devait recevoir de plus une pension viagère de cent mille écus; mais sa mort délivra la France de cette dette[1].


1547.- François Ier lui-même ne survécut que quelques mois à ce dernier traité. Il est donc peu vraisemblable qu’il ait laissé quatre cent mille écus d’or dans ses coffres; ou bien cette somme n’était, suivant toutes les apparences, que le reste d’un emprunt de six millions huit cent mille livres qui, dans la même année, avait été négocié en foire de Lyon[2].

On évalue la dette perpétuelle que François Ier légua aux règnes futurs à soixante-quinze mille livres, montant des constitutions que le premier de nos rois établit sur l’hôtel-de-ville de Paris. Ces rentes étaient indépendantes de celles qui résultaient d’emprunts et de gages affectés sur des branches de revenus, et que les receveurs ou fermiers acquittaient en déduction des versements à faire à l’épargne. Bien de précis n’a pu être recueilli en ce qui concerne et ce genre de dette, et le montant brut des divers impôts existants sous ce règne. On sait seulement que les tailles furent portées à près de seize millions, somme de huit fois supérieure à la fixation qu’elles avaient reçue, moins d’un siècle aupa-

  1. Œuvres de Pasquier, t. 2, p. 607 et 608, A. — Corps universel diplomatique de Dumont. - Mézerai. - Anquetil.
  2. Recherches et considérations sur les finances, par Forbonnais, t. 1, p. 25.