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les successions, les legs et toutes autres. donations à cause de mort, dont le produit fut destiné à la solde des troupes.

Les objets exposés en vente dans les foires et dans les places publiques furent aussi soumis à un droit fixé par Auguste à deux centièmes de la valeur de certaines marchandises, au cinquantième sur d’autres, et au cinquième sur les esclaves. Sous Caligula, les comestibles y furent assujettis.

Par la suite, le sénat romain, avili, accorda toutes les impositions qu’inventaient l’avarice et la fantaisie des empereurs.

On vit des taxes sur les courtisanes et leurs ministres, sur les immondices. Les mariages, les sépultures, les cheminées, les tuiles des maisons, étaient autant d’objets de taxes. Iles courtisanes et les portefaix furent soumis à un impôt proportionnel par Caligula, qui s’attribua encore le quarantième des sommes ou de la valeur des biens pour lesquels on plaidait ; et les transactions sur les objets en litige ne pouvaient avoir lieu sans payer ce droit.

Il existait en outre certaines taxes, appelées sordides, qui comprenaient nombre de petits droits dont