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féodales.- Revendication par la couronne du droit sur les mines.- Douanes.— Gabelle; sel d’impôt; monopole.— Soulèvement dans plusieurs provinces privilégiées, à l’occasion des droits sur le sel.- Recherche et fabrication du salpêtre. - Dette publique.- Excès des tailles. - Opinion de Sully sur l’établissement arbitraire des impôts. - Premières remontrances du parlement et lettres de jussion.- Réquisitions pour l’approvisionnement des armées et le transport de l’artillerie.- Logement des troupes et taillon.


Louis XII, malgré sa constante sollicitude pour le bonheur des Français, n’avait pas su résister à l’attrait de la vaine gloire qui avait porté son prédécesseur à faire de l’Italie le théâtre d’une guerre qui dévorait les armées et les trésors du royaume : forcé d’abandonner ses conquêtes après des revers auxquels avait contribué la cupidité des financiers, il tenait sur la frontière une armée prête à envahir des nouveau le Milanais, lorsque la mort l’enleva à l’amour de son peuple.


1515.- François Ier signala son avènement par des largesses auxquelles fournit le droit de confirmation ou de joyeux avènement, dont son prédécesseur avait exempté la France. Apportant sur le trône le goût des lettres et des beaux-arts, dont il fut le protecteur, avec des dispositions au faste et à la magnificence, le jeune roi devait céder facilement à l’esprit du siècle, qu’exaltait en lui une valeur chevaleresque et l'ambition de tous les genres de gloire. La conquête du Milanais fut entreprise la première année de son règne et aussitôt terminée par la sanglante bataille de Marignan, Bientôt après, le roi, en se déclarant le compétiteur de Charles-Quint par des prétentions au trône impérial, allume cette funeste rivalité qui désola l’Euro-