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en force et en finances. Une clause du traité laissait à la couronne l'expectative de rentrer en possession de la Picardie et de ses revenus, moyennant une somme de quatre cent mille écus d'or pour le rachat : cette province, était donc plus exactement engagée que donnée[1].


1435-1437.- Pour conquérir. la paix, il restait à Charles VII à expulser entièrement les Anglais, qui, maîtres de la Guyenne et de la Normandie, occupaient encore plusieurs places sur la Loire. Des aides fournirent au roi les ressources qui lui étaient si nécessaires. Il rétablit ces impositions dans les pays de son obéissance, du consentement des trois états de la Langue-d’Oyl et du Languedoc[2], qui, cette fois, s'assemblèrent séparément. Elles consistaient en douze deniers à la vente et à la revente de toute denrée et marchandise au-dessus de cinq sous, dans un semblable droit sur les vins vendus en gros, et dans le huitième du prix du vin et de tout autre breuvage vendu en détail. Les marchandises et denrées d’un prix inférieur à cinq sous ne payaient le droit qu’à la revente. Les aides devaient être régies par des commissaires, au données à ferme, mais pour un an seulement; et les adjudicataires pouvaient être dépossédés par un doublement ou un tiercement.

Étaient formellement exclus de la gestion, à titre

  1. Ordon. du Louvre, t. 16, p. 55, 99, 139 et 359. - Mémoires de Commines, feuillet xj, édition de 1552.
  2. Ordon. du Louvre, t. 13, p. xx, lxxxij, 23, 211 et suiv., 230 et 232. - Mézerai. - Anquetil.