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Elle se perpétua et s’accrut comme les taxes sur les boissons et les autres consommations [1].


1395.- Les Juifs, bannis de nouveau du royaume, se virent dépouillés de leurs créances par l’édit qui déclara leurs débiteurs quittes de tous engagements envers eux [2].


1396.- A l’occasion du mariage d'Isabelle de France, fille de Charles VI, avec Richard d’Angleterre, qui fut annoncé comme le gage d’une trêve de trente années entre les deux puissances, on promit une modération du tiers sur la gabelle, et de moitié sur la taxe des vins et liqueurs; mais en même temps on établit au nom du roi, « conformément au droit, à la raison et à l’exemple de ses prédécesseurs, » une taille générale. Le produit dut en être considérable, à en juger par son objet, qui était le paiement de la dot, fixée à la somme d’un million, et les dépenses occasionnées par la réception magnifique qui fut faite aux envoyés du jeune roi Richard, que l'on défraya, et qui recevaient encore deux cents écus par jour [3].


1598.- Dans le même temps, on commençait la levée de fortes contributions pour la délivrance des prisonniers chrétiens en Orient, et pour les secours accordés à l’empereur de Constantinople, que menaçaient les Turcs. Très peu de ces subsides parvinrent à leur destination.

  1. Ordon. du Louvre, t. 7, p. 463 ; t. 8, p. 185, 289 ; t. 9, p. 551.
  2. Ordon. du Louvre, t. 8, p. 70 et 181.
  3. Ordon. du Louvre, t. 8, p. 60 à 64, 67 et 77, art. 1, 2 et 14.