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l’ordre de ne plus le rétablir dans le royaume[1]. Précédemment, par un règlement concernant l’ordre à observer dans l'administration des finances pendant la minorité de son fils, il avait ordonné que ce qui resterait chaque année des revenus de l'état, après l'acquittement des dépenses, serait confié à la garde de magistrats qu’il nommait. Lui-même, par de semblables réserves annuelles, avait formé, en riches meubles et en lingots, un trésor que les chroniques évaluent à dix-huit millions, somme énorme pour le temps, si elle n’était pas évidemment exagérée. Cette accumulation de richesses que justifient à peine les grands desseins que Charles-le-Sage avait conçus pour l’expulsion entière des Anglais ne devait pas profiter à l'état.

  1. Ordon. du Louvre, t. 6, préface, p. xj et xvij; note 3, p. zvij; table, p. clxxxj ; note e, p. 554; t. 7, p. 710, et t. 6, p. ix et 47. «-Moreau de Beaumont, t. 2, p. 154.