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France, sans payer aucun droit pour les marchandises qu’ils achèteraient. Le roi essaya d'introduire quelque discipline parmi les gens de guerre qui désolaient l’habitant des campagnes, et prépara l’établissement d’une armée permanente en affectant le produit des fouages au paiement des troupes.


1377. — A l’expiration de la trève, cinq armées attaquèrent à la fois les places et les corps de troupes que l’Angleterre avait en France ou dans la Bretagne, en même temps que des galères construites pour la première fois dans nos ports, et qui déjà avaient détruit une flotte anglaise, débarquaient en Angleterre des troupes qui portèrent la guerre et le pillage sur le territoire ennemi.


1580. — Partout des succès dus à l’habileté des combinaisons semblaient présager une paix glorieuse et l’affranchissement du sol de la France; mais elle ne devait pas recueillir les avantages que lui promettait la bonne administration d’un prince « qui ne trouvait les rois heureux qu’en ce qu’ils avaient le pouvoir de faire du bien. » Ce monarque, à qui la postérité décerna le surnom de Sage, mourut des suites du poison que lui avait fait donner Charles-le-Mauvais.

La somme que les impôts rendaient au trésor, déduction faite de tous les prélèvements pour frais de recouvrement de régie, s’élevait à un million six cent mille livres environ en écus d’or.

Charles V marqua le dernier jour de sa vie par des lettres qui portaient à la fois la remise de tout ce qui restait dû sur les fouages, l’abolition de cet impôt, et