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vres et gouvernements, et que ceux qui ne seraient pas trouvés suffisants en discrétion, loyauté diligence, ou qui n'exerceraient pas leurs offices en personne seraient remplacés. » A ces moyen d’une sage surveillance on ajouta l'indication des formalités dont devaient être revêtus les registres que les receveurs enverraient à la chambre des comptes pour justifier du résultat de leur gestion.

Le roi conserva l’institution des généraux des finances, en réduisant toutefois à quatre le nombre de ces officiers. Ils continuèrent d’être chargés de la réunion et de la direction des deniers perçus et du soin de rendre la justice en dernier ressort sur le fait des impôts. Afin de mieux remplir leurs fonctions, les généraux se partagèrent la France en quatre arrondissements. Cette division devint l’origine des généralités, dont le nombre fut augmenté de beaucoup dans la suite; et la création des élus royaux procura le nom de pays d'élection aux provinces du royaume où ces Officiers furent établis.


1372.- L'assemblée qui accorda à Charles V les subsides a la suite eut lieu l'organisation financière dont il vient d’être parlé ne ressemblait en rien, quant au mode de nomination de ses membres, aux assemblées qui avaient été réunies précédemment sous le nom d'états-généraux : celle-ci était plus exactement une réunion de personnages notables choisis parmi les prélats, les seigneurs et les bourgeois de Paris, qui, réunis aux premiers magistrats du royaume,