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privilèges et franchises, moyennant une forte finance à leur arrivée, et une redevance annuelle[1].

On prononça la réduction et probablement la restitution des gages excessifs accordés par les états-généraux aux députés qu’ils avaient élus pour la levée des subsides de guerre; et l'on exigeait le paiement de ces mêmes subsides précédemment accordés tant au roi qu’au régent[2].

En même temps les roi prononçait l’abolition des taxes et péages récemment établis sur les routes de terre et d’eau, et sur les ponts; il ramenait les autres redevances aux anciennes coutumes, et promettait de porter la réforme dans les différentes parties de l'administration. Ensuite, ayant exposé aux peuples, dans le préambule d’une ordonnance,que des impositions auraient moins d’inconvénient pour eux que l’altération des monnaies, il annonça qu'il serait fait payé par forme d’aide, pour l’acquittement de sa rançon, le cinquième sur le prix du sel, et, durant les six années fixées pour l'entier accomplissement des conditions de la paix, le treizième du prix des vins ou autres boissons, et douze deniers pour livre de toutes marchandises et denrées qui seraient vendues et revendues dans l’intérieur du royaume[3].

Un autre droit, aussi de douze deniers pour livre, sous la dénomination d'imposition foraine, fut ajouté à ceux de rêve et de haut passage, qui se percevaient déjà

  1. Ordon. du Louvre, t. 3, p. 467, 476 et 487.
  2. Ordon. du 5 décembre, t. 3, p.433 et suiv.
  3. Ordon. du Louvre, t. 4, p. 490; t. 13, p. 65, en note; t. 5, préface, p. viij et 82, et t. 17, p. iv.