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dont moitié pour la ville d’Amiens, dans son ressort. Les impositions devaient être données à ferme, et perçues dans chaque province sous la surveillance de deux prud’hommes élus par les commissaires du roi, de concert avec le conseil des nobles et des grandes bonnes villes[1].

1351. — Soit insuffisance réelle de l’aide accordée, soit plutôt effet de la mauvaise administration de ses produits, la pénurie du trésor obligea le roi à une mesure extrême, qui probablement n’était pas nouvelle, mais dont, la première fois, on découvre la trace dans les annales de nos finances. L’année qui suivit l’obtention du subside vit suspendre le paiement des dettes, pour causes d’emprunts et à tous autres titres, qui avaient été contractées tant sous ce règne que sous les précédents, à l’exception seulement des rentes anciennes; mais plus tard ces dettes privilégiées ne furent pas exceptées[2].

1352-1353-1354. — Pendant quelques années encore, le roi Jean obtint le renouvellement de l’imposition sur la vente des marchandises, dans des assemblées des états de chaque province, au moyen de demandes partielles que portaient des commissaires royaux chargés de ces négociations. Lors de ces traités particuliers, les officiers municipaux obtenaient du

  1. Ordon. du Louvre, t. 3, préface, p. xix et suiv., xxxij et xxxvj ; et t. i, p. 391 et 400.— Le Guydon général des finances, p, 165. — Œuvres de Pasquier, t. 1, p. 87, D.
  2. Ordon. du Louvre, t. 2, p. 449 et t. 3, p. 15.