Page:Bailly - Histoire financière de la France, depuis les origines de la monarchie jusqu’à la fin de 1786, tome 1.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gner forment l’objet de l’ouvrage que l’on va lire.

Afin de ne rien laisser d’incertain dans ce travail, il était indispensable de remonter à l’origine des impositions, des taxes et servitudes manuelles ou pécuniaires de toute nature qui existaient jadis; de rattacher leur création, leurs progrès, leurs vicissitudes même, aux événements politiques qui les ont amenées, développées ou maintenues; de rappeler les formes observées dans leur établissement ; d’indiquer le mode suivi dans leur répartition et leur recouvrement; d’étudier leurs effets; de déterminer le montant de chacun de ces tributs, et ce que leur ensemble coûtait à la France; enfin, de suivre l’emploi de leurs produits.

Ce plan ne pouvait être réalisé que par un exposé historique de la naissance et du développement des impositions en France, depuis l’origine de la monarchie jusqu’à l’époque de 1786.

Plusieurs motifs se sont réunis pour fixer. le terme des recherches à cette année. Avec elle a fini la perception du troisième vingtième; et le besoin de combler le vide de plus de vingt millions, que la cessation de cet impôt allait ajouter à l’insuffisance annuelle du revenu public, a été la principale cause de la réunion de l’assemblée des notables qui eut lieu au commencement de 1787. Dès lors, à la tranquillité apparente dont jouissait le royaume ont succédé l’agitation d'abord, puis