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de monde passe par là. C’est une porte très utile. Si j’ose dire : il pend une aventure au nez de cette porte !

Dans le mur à droite, une autre porte. Clic… clic… clic clic clic : on dirait qu’il pleut sur des vitres. Ce sont les linotypes. L’atelier est à côté.

Murs, portes, fenêtres, ce qui reste de place est occupé par des meubles. Ils sont nombreux et, tous, très nécessaires.

1o Le mur du fond.

Notre page d’agenda. Elle est grande. On y lit des adresses, des dates, des numéros de téléphone. M. Sinet y enregistre les noms dont l’orthographe est difficile. Il y a des pense-bête de ce genre : « Demain, à neuf heures… » Il signale en grosses lettres rouges qu’un certain Robusse est un cochon ; en lettres non moins grosses, mais bleues, que celui qui a écrit cela en est un autre. Il porte encore un dessin dont le sujet vigoureux dénote sans qu’on s’y trompe qu’il s’agit de certain rédacteur paillard qui s’appelle Jean Lhair.

2o Le casier à journaux.

Une liasse de journaux vient d’arriver.

— Prends, petit.

Le secrétaire les passe au groom qui a mission de les ranger dans le casier pour qu’au besoin on les retrouve. Mais justement, sur un journal, on voit une belle image, et c’est bien amusant…

Nouvelle liasse.

— Prends, petit.

Cette fois, il n’y en a pas qu’une image : il y en a beaucoup… Le secrétaire n’a garde de gronder. Il sait : le journal que l’on cherche, on